Solution d’infiltration dans un espace restreint

Les exigences relatives aux installations d’infiltration sont clairement définies: afin de maintenir le cycle naturel de l’eau, il est essentiel que l’infiltration de l’eau de pluie ait lieu sur site. Si cela n’est pas possible, l’eau de pluie doit être évacuée. Un système d’infiltration a pour fonction d’absorber, de stocker et de collecter l’eau de pluie. Ensuite, celle-ci est continuellement libérée dans le sous-sol, c’est ce que l’on appelle l’infiltration. En cas de fortes pluies, le risque de crue ou d’inondation est ainsi réduit.

Mais que faire lorsque les produits traditionnels atteignent leurs limites?

Le coup d’envoi d’une vision

Les conditions du projet à Stans étaient tout sauf simples et ont confronté Reto Zweili à de nouveaux défis. Conformément aux dispositions de la loi fédérale sur la protection des eaux, la distance de drainage (distance entre le niveau le plus élevé de la nappe phréatique et le bord inférieur de l’installation d’infiltration) doit être d’au moins un mètre. À Stans, le niveau de la nappe phréatique était très élevé, ce qui signifiait une faible de marge de manœuvre. À cela s’ajoutait le fait que la distance entre l’installation et une surface carrossable pour les camions devait être d’au moins 80 cm pour les solutions existantes en plastique afin de garantir la stabilité. En raison de ces contraintes d’espace, la mise en œuvre d’un système d’infiltration traditionnel n’était pas possible: l’espace n’était pas suffisant et il était impossible de respecter les distances en aval et en amont du système d’infiltration.

Il était donc évident qu’il fallait trouver une solution alternative statiquement plus stable qui permette une distance réduite par rapport à la surface. Et c’est ainsi qu’est née la collaboration entre Reto Zweili et Stefan Tresch. Les deux hommes se connaissaient déjà grâce à des projets antérieurs. «Un soir, alors que je ne savais plus quoi faire et que je me rendais compte qu’il n’existait aucune solution appropriée sur le marché, j’ai fait un croquis et j’ai envoyé un e-mail à Stefan. Dès le lendemain, nous nous sommes rencontrés», raconte Reto Zweili. Au bout d’une heure, la première esquisse du prototype était jetée sur le papier et tous deux avaient en tête le même objectif: créer un système d’infiltration en béton qui puisse également être utilisé dans les zones où la nappe phréatique est élevée et qui soit en outre extensible de manière modulaire afin de permettre une extension ultérieure du système. Par ailleurs, l’installation devait avoir un accès – elle devait être praticable.

Légende: Chambre de rétention et d’infiltration VRK (VRK = Versickerungs-Retentions-Kammer) avec ouvertures de passage horizontales

«Nous devons créer un produit facile à comprendre. Il doit être simple d’utilisation.» Reto Zweili

Du prototype à la fabrication de l’élément fini

Beaucoup d’exigences et d’idées étaient en jeu, peut-être trop? Pas pour les deux hommes. Reto Zweili, ingénieur expérimenté, et Stefan Tresch, conseiller technique chevronné – tous deux dotés de vastes connaissances spécialisées – ont mis en commun tout leur savoir-faire afin de donner vie à leurs idées. Au bout de deux ou trois rencontres seulement, la planification s’est concrétisée. «Au début, nous avons beaucoup réfléchi à la réalisation d’un coffrage adapté et nous avons également dû tenir compte du poids de l’élément fini», raconte Stefan Tresch. En parallèle, l’utilisation du produit devait être simple et compréhensible. «Il faut de la surface et du volume. Avec cet élément, ces deux facteurs doivent être extensibles presque à l’infini», explique encore Stefan Tresch.

Peu de temps après leur rencontre initiale, le premier prototype a vu le jour. Bien entendu, divers tests ont été effectués afin de déterminer si le système d’infiltration était vraiment adapté à la pratique. Divers essais d’infiltration ont été réalisés. Il a fallu tester les matériaux à utiliser pour la couche de forme et déterminer la protection requise contre le calcaire. En outre, l’Office de l’environnement de Nidwald a été consulté dès le début.

Le développement du prototype a également permis d’identifier et de corriger les points faibles initiaux. Ainsi, la version finale dispose désormais d’ancrages sur la face intérieure et non plus sur la face extérieure, ce qui permet de déplacer plusieurs éléments avec précision et en les alignant. De plus, le développement ultérieur d’éléments de pied a été une étape intelligente qui a permis d’optimiser la répartition du poids. Une autre adaptation a consisté à prévoir des ouvertures de passage horizontales au lieu d’un accès à chaque chambre. Pour fermer les ouvertures des arrivées d’eau, on a également opté pour un pavé filtrant existant, qui peut être aisément retiré le cas échéant, au lieu du béton qu’il aurait fallu extraire. Il n’est donc pas nécessaire de réaliser un carottage spécial pour procéder aux raccordements. De plus, le pavé filtrant contribue également à l’infiltration de l’eau. Enfin, les gravillons au fond de l’ouverture ont été remplacés par des pavés filtrants ou des galets drainants plus lourds afin que le fond ne puisse pas être emporté par l’eau dès qu’elle s’y engouffre.

Et c’est ainsi que l’on est arrivé peu à peu à l’élément final, qui a ensuite été utilisé pour le projet de Stans et d’autres également.

«Chez CREABETON, nous créons des solutions qui fonctionnent. Chez nous, le mot impossible n’existe pas.» Stefan Tresch

Avantages de la nouvelle chambre de rétention et d’infiltration VRK en béton

Les deux avantages les plus décisifs par rapport aux installations traditionnelles en plastique sont évidents: les chambres de rétention et d’infiltration VRK sont carrossables, ce qui rend possibles et très faciles l’entretien et les éventuelles réparations. «Le non-tissé dans ou autour des installations d’infiltration peut s’envaser, empêchant alors l’eau de s’infiltrer. Avec les coffrages en plastique traditionnels, il n’y a pas la possibilité de nettoyer ou de remplacer ces éléments et la seule option consiste à remplacer l’installation complète», explique Stefan Tresch. Avec les chambres de rétention et d’infiltration VRK, ce problème est éliminé, car elles sont praticables et permettent donc un entretien simple.

Le deuxième avantage décisif par rapport à d’autres produits est que, grâce à sa stabilité, l’installation peut être réalisée avec moins de recouvrement ou de distance par rapport à la surface.

Du point de vue de la durabilité, la chambre de rétention et d’infiltration VRK en béton est, en raison de son matériau, plus durable et plus résistante que tout autre produit en plastique. Si l’élément n’est plus nécessaire, il peut être recyclé.
Cependant, le plastique n’a pas que des inconvénients. Comme souvent, tout n’est pas tout blanc ou tout noir. «Mais il est de notre devoir de trouver la meilleure solution possible pour la situation présente et chaque fois que nous pouvons utiliser des matériaux durables, nous le faisons», explique Stefan Tresch.

Grâce à leur conception modulaire avec des éléments rectangulaires et carrés, les chambres de rétention et d’infiltration VRK peuvent être placées de manière flexible et sont extensibles à l’infini. Des dispositions asymétriques sont également possibles pour une adaptation optimale à l’espace disponible.
Les installations peuvent en outre être complétées ultérieurement par des éléments supplémentaires, là où d’autres produits exigent un remplacement complet.

De même, les éléments peuvent être utilisés dans des zones praticables ou offrent de bien meilleures conditions pour cela que les produits conventionnels. Grâce à sa construction robuste, la chambre de rétention et d’infiltration VRK n’a pas d’égal, surtout dans les zones carrossables aux espaces restreints et aux conditions difficiles.

En comparaison avec les puits d’infiltration ronds, elle offre justement plus de possibilités en termes de volume afin que la surface ou le volume, mais aussi la surface et le volume, conviennent de manière optimale.

Perspectives pour ce nouveau produit

«Nous avons déjà reçu plusieurs réactions très positives issues de la pratique», déclare Reto Zweili. Il n’est pas possible de dire à l’heure actuelle si d’autres projets ou si un développement du produit verront le jour. D’autres expériences et retours d’information nous le diront. Mais on comprend vite que les deux hommes ne manquent pas d’idées: dès la fin de l’entretien, ils se sont mis à philosopher sur des possibilités d’innovation.

Reto Zweili et Stefan Tresch sont également d’accord en ce qui concerne le succès du produit. Ils sont certains que la chambre de rétention et d’infiltration VRK sera utilisée dans toute la Suisse et qu’il s’agit du meilleur système à long terme.

Le développement des chambres de rétention et d’infiltration VRK montre que l’innovation et la durabilité peuvent aller de pair. Mais ce n’est pas tout: le projet démontre une fois de plus qu’avec la force des idées communes, la détermination à relever les défis et le désir commun de créer des solutions d’avenir pour le secteur de la construction, tout devient possible. Ce partenariat n’est pas seulement une success story, il est aussi un exemple inspirant de la manière dont l’échange créatif et le travail d’équipe peuvent ouvrir des perspectives.

C8522

Chambres de rétention et d'infiltration VRK